Découvert en 2018 dans Planète Rap sur Skyrock, validé par Booba, et récemment invité de Nagui dans Taratata… à 18 ans, James The Prophet explose. Avec son label Rupture (Sony Music), le jeune rappeur prépare désormais la sortie de son tout premier album. Un événement prévu pour la mi-septembre, dont les préparatifs sont quelque peu chamboulés par les mesures de confinement imposées par le gouvernement, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie du Coronavirus. Changement de décor donc pour l’artiste, qui se retrouve contraint de troquer, malgré lui, les studios d’enregistrement contre sa chambre d’adolescent pour travailler ses sons. C’est dans ce contexte que James The Prophet a eu l’idée d’une nouvelle initiative.

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Un flow solide et solidaire

Très concerné par l’actualité, James The Prophet s’est lancé dans la création d’une « mixtape de combat », enregistrée depuis sa chambre, et pertinemment intitulée « Bedroom Sessions ». Initialement composée de 9 « freestyles » (lorsqu’un artiste pose sa voix sur l’instrument d’un autre) et disponible depuis le 9 avril 2020 sur toutes les plateformes de streaming légales, celle-ci s’enrichit d’un nouveau son tous les vendredis. Et ce, pendant toute la durée du confinement. Si l’accès à la mixtape est gratuite, tous les revenus perçus via les écoutes recensées sur les sites de streaming, eux, sont reversés en intégralité à la fondation de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.

Freestyle

Au programme de ces « Bedroom Sessions » ? Des freestyles sur Perdus d’Angèle, Popopop de Gambi, Lettre à une femme de Ninho, ou encore Glaive de Booba. Bref, que du (très) bon. Et pour Blue Side Up, le petit dernier, sorti le 24 avril, James The Prophet a fait appel à cinq de ses amis artistes – ADB, Esken, Olga Kiav, PAB The Kid et Varou – pour un titre « chorale » entièrement réalisé entre chambres interconnectées.

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« Dans ces moments de trouble et d’incertitude, nous devons essayer d’être à la hauteur du talent de nos soignants et c’est tenter, chacun à sa manière, à sa mesure, à ses compétences de se repenser et imaginer une autre mode d’emploi pour nos vies. Nous, diffuseurs de modèles culturels avons une immense responsabilité sociale. Pour Rupture et ses Artistes c’est le temps du partage et de la solidarité envers ceux qui, en première ligne, se battent pour sauver des vies », explique Alexandre Sap, président de Rupture, Co Fondateur de Maison Dentsu et Chief Entertainment & Luxury Officer Dentsu Aegis Network.