On avait été emballé, en plein confinement, par son clip bricolé dans sa cuisine en Bretagne, et dans lequel il faisait sauter des crêpes en sautillant dans tous les sens, incitant chacun à faire de même. Le titre, Si bien du mal, était plein d’énergie et de bonne humeur, parfait remède au spleen du confinement.

Quelques semaines plus tard, il présentait un autre morceau, Trésor, filmé en live avec ses musiciens, chacun à distance, et dans lequel il use des allitérations : « Mes désirs font désordre », répète-t-il, en reprenant un slogan féministe. Hervé sort enfin la totalité de son premier album, qu’il a écrit, composé et produit lui-même.

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Un air de liberté, groovy et punchy

Porté par le label Initial (machine à tubes d’Eddy de Pretto, de Clara Luciani ou d’Angèle), ensoleillé et populaire, ce premier opus parle d’amour, de solitude, de désillusions, de jeunesse… Pourtant, le rythme est formidable : on y sent une vraie liberté, puisque le jeune musicien (29 ans) y mêle des rythmes électro et son goût pour les mots. C’est groovy, c’est punchy, c’est plein d’autre choses en « -y », c’est fait pour se lever et pour danser. Au moment du déconfinement, enfin libéré, il a enregistré spécialement une nouvelle vidéo pour promouvoir le titre Maelström. On l’y voit courir comme un fou et danser sur une route de campagne bretonne, au soleil couchant, y illustrant parfaitement le sentiment de soulagement, de joie, de désir renouvelé, qui nous a tous étreints à ce moment-là.

« Hyper », d’Hervé, Initial/Universal. En concert le 21 septembre 2020 à la Maroquinerie (complet) et le 19 janvier 2021 à La Cigale, à Paris.