Tout miel

The Weeknd, After Hours (Universal)

Voix de miel et coeur sombre, mélodies new wave sur coussins d’air et production à faire tomber les immeubles : The Weeknd sublime ses contradictions sur son quatrième album. Avec un milliard d’écoutes sur Spotify en une semaine, After Hours (clin d’oeil à Scorsese) détraque le temps et s’impose comme le remède idéal aux effets du lockdown.

Nouvel âge

Sufjan Stevens & Lowell Brams, Aporia (Asthmatic Kitty Records)

« Aporia » (grec ancien): absence de passage, difficulté, embarras. On ignore si Sufjan Stevens et son beau-père Lowell Brams avaient conscience de viser dans le mille de notre état social et mental en concevant cet album. Dépourvu de chant, tout en nappes de synthés et textures new age, il sonde le malaise ambiant et finit par voir une lumière au bout du tunnel.

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Geek chic

Thundercat, It Is What It Is (Brainfeeder)

Ne vous fiez pas à l’image de rigolo véhiculée par ses clips: Thundercat, c’est le passe-muraille des musiques actuelles, adoubé aussi bien par les jazzmen (Kamasi Washington) que par les rappeurs (Ty Dolla $ign). Sur It Is What It Is, le bassiste-chanteur pousse encore les murs de son néo-funk geek et technique, tel un Frank Zappa biberonné à Dragon Ball.